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This page was last updated on: May 6, 2006

REVIEWS

Sentimiento Latino CD

Juan Diego Flórez tenor, Fort Worth Symphony Orchestra, Miguel Harth-Bedoya conductor
Decca 475 6932 (US & Germany: 475 7576)

Juan Diego Florez, "Sentimiento Latino", Chicago Sun-Times, 12 March 2006
Juan Diego Flórez, canciones de la patria y el corazón, La República (Perú), 9 March 2006
Oro, El Norte de Castilla, 26 February 2006
Avec Juan Diego Florez, comme un parfum de latinité, Le Soir (Bruxelles), 21 February 2006
Flórez torna alle origini e canta il Perù con passione, Corriere della Sera, 2 April 2006
Music from star tenors  Bostridge and Florez [excerpt], Inside Bay Area, 7 April 2006
Amante latino, Clarín, 9 April 2006
The complete Latin seduction, Bay Area Reporter, 4 May 2006
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Juan Diego Florez, "Sentimiento Latino"
Laura Emerick, Chicago Sun-Times, 12 March 2006

One of opera's rising stars moves into crossover territory with his latest effort, a collection of folk and popular songs from his native Latin America. There's a switch, however. Florez started out singing indigenous and rock music, and opted for the classical field only after a successful apprenticeship as a cantina vocalist.

And so his operatic vocal style has been shaped by his love of Latin music, especially the folk idioms of his Peruvian homeland. Here he finds a particular affinity on "Fina Estampa" and "La Flor de la Canela," songs written by Chabuca Granda, a fellow Peruvian. Unlike many operatic stars who venture into the crossover realm, Florez skillfully manages to shift gears so that his voice doesn't overpower the material. Latin chestnuts such as "Jurame" and "Siboney" blossom in the discerning sunshine of Florez's magnificent voice.
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Juan Diego Flórez, canciones de la patria y el corazón
Ángel Páez, La República, 9 March 2006

El tenor peruano se da el lujo de lanzar un álbum con temas de Chabuca Granda, Agustín Lara, Carlos Gardel, Ernesto Lecuona y otros grandes.

Lo prometido es deuda. La última vez que Juan Diego Flórez se presentó en el Perú anunció que lanzaría un álbum que, a diferencia de los tres anteriores de corte clásico que firmó en solitario, tendría temas peruanos. Y cumplió. Sentimiento latino, grabado, editado y lanzado en Europa y Estados Unidos por el prestigioso sello Decca, contiene tres joyas del repertorio de Chabuca Granda, "La flor de la canela", "Fina estampa" y "Bello durmiente". El último título tiene los arreglos musicales del propio Flórez.

Respaldado por la Fort Worth Symphony Orchestra, bajo la dirección del compatriota Miguel Harth-Bedoya, con quien Flórez desarrolla una química muy especial, Sentimiento latino rebasa la tradición peruana. El disco es un álbum familiar de los recuerdos musicales de Juan Diego Flórez. Es el más personal de todo cuanto ha llevado al estudio de grabación.

"Crecí rodeado de valses criollos, marineras, boleros, rancheras y tangos, de bellas canciones latinoamericanas. Ya sea mi padre (Rubén) con su guitarra, mi madre (María Teresa) con su voz bien criolla o mi abuelita (Ena Rosa) en el piano, estas canciones estaban siempre allí, en el aire", dice al explicar la elección de los 15 temas. La ejecución limpia y sentida, profunda y rebosante de cada número, hará de Sentimiento latino uno de los discos más populares de Flórez. Sus versiones de "Júrame", de María Grever; "Granada", de Agustín Lara --todo un desafío para un tenor de nota--; de "Siboney", de Ernesto Lecuona; y de "El día que me quieras", de Gardel y Lepera, son sencillamente ejemplares. Son interpretaciones con arte y corazón imposibles para el olvido.
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Oro
Gregorio Bustos, El Norte de Castilla, 26 February 2006

Bien sabido es la poca gracia que suelen hacerme las excursiones de tenores y sopranos en los terrenos populares o ligeros: el resultado suele ser un descalabro artístico del que salen escaldados. Por fortuna, hay también excepciones, y el recital de Flórez de canciones latinas es una de ellas.

A los vallisoletanos no nos tiene que explicar nadie qué tiene el tenor peruano en la garganta, porque ha visitado nuestra ciudad en dos ocasiones, la última bien cercana y exitosa; y lo que tiene el señor Flórez en su instrumento es oro para dar y repartir: en un disco como éste, de estilo muy alejado del lógico control que supone su repertorio habitual, el artista canta con una generosidad y un brillo vocal apabullante; sus versiones de 'Granada' o 'El día que me quieras' son antológicas. Normal, si tenemos en cuenta que la lista de virtudes de su canto es infinita: homogeneidad en todo el registro -y menudo registro-, fraseo ligero y perfecto, brillo, carisma, entrega No hay ni rastro de ninguna dificultad, y en las canciones de este disco ha comprendido que Rossini es una cosa y 'La flor de la canela', otra, pero que ambas se pueden cantar con el mismo respeto y cuidado. Afortunadamente, los arreglos del recital acompañan, y son muy variados: abarcan desde el tratamiento acústico de algunos de los temas a una divertida recreación de las orquestaciones holliwoodienses estilo Xavier Cugat o Yma Sumac. Y, como no podía ser menos, en un disco que es más un divertimento que otra cosa, el despliegue de agudos es, simplemente, pasmoso.
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Avec Juan Diego Florez, comme un parfum de latinité
Le Soir (Bruxelles), 21 February 2006

Vendredi soir, Juan Diego Florez a fait craquer le public des Amis de la Monnaie. Au programme : Mozart, Bellini et Rossini, les incontournables du répertoire de ténor léger adepte du bel canto où excelle le ténor péruvien.

Et puis, en bis, l'on découvre, plume au vent, le duc de Mantoue de Rigoletto. Cette ouverture vers Verdi marquerait-elle un développement nouveau dans le répertoire d'un chanteur superdoué (et superformé). « Pas vraiment, nous explique- t-il le lendemain avant de prendre le train pour Paris. Ma voix actuelle convient parfaitement à un certain style de musique, et je compte bien m'y tenir. Ce qui ne veut pas dire que je n'aborderai pas des rôles nouveaux : je chanterai la version française de l'Orphée de Gluck en 2010, mais le duc de Mantoue sera ma seule incursion chez Verdi, et c'est un rôle essentiellement lyrique. »

Prudence de Sioux, manque de curiosité ? Rien de cela : plutôt une volonté d'utiliser sa voix au mieux de ses possibilités. Un souhait légitime quand on sait l'extrême rareté de ce type de voix capable d'affronter les plus terrifiantes sans rien sacrifier de la ligne vocale. « Je sais très bien qu'une voix est à son sommet entre 25 et 40 ans. Après les choses se font plus difficiles, les notes très aiguës fatiguent. Ce sera le moment de me tourner vers des emplois plus lyriques de l'Elisir d'amore ou de Don Pasquale de Donizetti. Par la suite, il est fort possible que ma voix descende ou que le timbre devienne plus grave : il sera alors toujours temps de me tourner vers des emplois plus lourds. L'important, c'est de toujours se sentir parfaitement à l'aise dans les oeuvres qu'il chante. »

Pas de repas sans chanson

Les personnages du bel canto romantique ne cultivent pas le dramatisme théâtral comme première vertu. Heureusement, il y a les « opera bouffa ». De véritables trésors où l'on peut s'exprimer à fond comme Le comte Ory ou Mathilde de Shabran de Rossini. « Là on est en plein théâtre, et j'avoue que je m'amuse énormément. » Car ce sympathique jeune homme se double d'une véritable bête de scène quand il s'agit de jouer à fond la folie d'un personnage. Dans Mathilde de Shabran, Corradino est sans nul doute le personnage le plus complexe. Misanthrope misogyne au début de l'opéra, il tombe complètement sous le charme de Mathilde, et son amour le mène au bord de la folie. « La virtuosité est certes importante, mais elle n'est jamais un but. Et, de plus, on ne chante plus Rossini aujourd'hui comme dans les années 50 ou même 80, mais ce que vous chantez doit garder un parfum d'authenticité. »

Authenticité, le terme s'applique à merveille au récital que Florez vient de consacrer aux mélodies populaires latino-américaines (1). Tout ici est léger, spontané avec un charme fou et un clin d'oeil malicieux. Une musique dont on ne connaît plus que l'incontournable « Granada » mais où se bousculent boléros, tangos, valses, zarzuelas et autres arias.

« Cette musique nous vient d'une époque où la différence entre musique savante et populaire était moins rigide qu'aujourd'hui. Carlos Gardel, le roi du tango, avait pris des leçons de chant avec Caruso. Tout le monde chantait, et un repas de famille ne s'achevait pas sans chanson. Beaucoup de gens avaient une éducation de chanteur, ils chantaient avec style, même si c'était des choses légères. »

Ces mélodies sont d'ailleurs moins faciles à chanter qu'elles n'y paraissent. C'est tout le talent de Florez de nous restituer leur fraîcheur avec la même spontanéité vocale qu'il applique au répertoire du bel canto.
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Flórez torna alle origini e canta il Perù con passione
Corriere della Sera, 2 April 2006

Per una volta il formidabile tenore peruviano lascia in soffitta gli spartiti di Rossini, Bellini e Donizetti per tornare alle origini. Figlio di un cantante di canzoni popolari del Perù e di una ballerina di musica creola, Juan Diego Flórez si toglie cioè lo sfizio di incidere un disco pieno di passione e di slancio, nel quale si percepisce la fierezza dello hombre latino, del divo ormai acclamato in tutto il mondo che «torna a casa» per divertirsi con le canzoni di sempre. Ed ecco gli esiti di questo viaggio: valses criollos, marineras, boleros, rancheras y tangos , alcuni celeberrimi come Granada e Mexico lindo , altri meno; quindici brani bene arrangiati (alcuni dal cantante), che Flórez interpreta con sfoggio prepotente delle sue doti straordinarie d'intonazione, fraseggio, eleganza, volume, naturalezza, espressione. Oggi non c'è tenore al mondo che possa competere con lui, e Flórez lo dimostra in questo repertorio.
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Music from star tenors  Bostridge and Florez [excerpt]
Stephanie von Buchau, Inside Bay Area, 7 April 2006

[...] Like the late Alfredo Kraus, Florez sings popular Latin American songs with a special, sensual sound. Housewives all over Central and South America made Kraus's pop albums best sellers. Florez should do the same with such irresistible international hits as "Siboney" and "Granada."

Again, like Kraus, Florez's tone is sexy-edgy and not everyone will succumb. Yet allied with secure high notes, long breath, a smile in the happy lyrics and a hidden sob in the sad ones, Florez has everything it takes to be a heartbreaker. [...]
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Amante latino
Federico Monjeau, Clarín (Argentina), 9 April 2006

Juan Diego Flórez, un fenómeno

El peruano es una de las grandes voces de la lírica mundial. Acaba de emprender un repertorio de clásicos románticos. Además de ductilidad, muestra un gran talento.
Los grandes cantantes de ópera han incursionado desde siempre en lacanción popular con los más variados resultados, aunque las últimas arremetidas de tenores en el repertorio latino dejan bastante que desear, especialmente las de Plácido "Terminator" Domingo con el tango y el bolero.

Hay que admitir, con todo, que esa trayectoria rimbombantemente decadente parece revertirse en este disco del tenor peruano Juan Diego Flórez, Sentimiento latino. Flórez es una de las grandes figuras de la actual escena lírica; el público argentino pudo conocerlo en abril del 2004, en un formidable recital de arias del repertorio belcantista (Rossini, Bellini y Donizetti), su especialidad.

El disco reúne una quincena de piezas del repertorio latinoamericano, desde El día que me quieras (Gardel y Le Pera) hasta Alma llanera (Gutiérrez), pasando por La flor de la canela, Fina estampa, Bello Durmiente (las tres de Chabuca Granda), Estrellita (Ponce), Siboney (Lecuona) y otras. Flórez es un intérprete naturalmente mesurado. Nació en una familia folclorista.
Su padre era cantor y guitarrista profesional. "Crecí dice el tenor rodeado de valses criollos, marineras, boleros, rancheras y tangos (...) Ya sea mi padre con su guitarra, mi madre con su voz bien criolla o mi abuela en el piano, estas canciones estaban siempre allí, en el aire." El joven Flórez se orientó hacia la carrera del padre; a los 14 años ya se presentaba en público acompañado por su guitarra; a los 17 dio un giro e inició su brillante carrera en el mundo de la ópera.

Flórez ya no es un cantante popular, y tampoco en este disco abandona la cultura vocal asimilada. Pero la impostación está esmeradamente administrada y todo se realiza a la par de la canción. La voz de Flórez fluye verdaderamente con la melodía; sin demostraciones de fuerza, sin intentos de enaltecer el original ni patetismos.

La exitosa empresa artística de Juan Diego Flórez seguramente no tiene que ver sólo con su ambiente familiar sino también con su distinguido belcantismo, una escuela en que la expresión psicológica todavía no pesa demasiado, o en todo caso no pesa más que la expresión específicamente musical.

En general también ayudan los arreglos y acompañamientos, donde se destaca el bandoneón de Daniel Binelli (en El día que me quieres y otras dos piezas) y la guitarra de David Gálvez en las piezas de Chabuca Granda. Lejos de las uniformes orquestaciones propias del género "gran tenor", cada pieza conserva una forma instrumental propia. Quizá Estrellita constituya el punto más perfecto de este disco, con ese quinteto de cuerdas que ondula en un exquisito ambiente de salón. El arreglo es de Albert Guinovart.
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The complete Latin seduction
Stephanie von Buchau, Bay Area Reporter, 4 May 2006

I know it is hard to believe, but Juan Diego Florez, the totally dishy young Peruvian with the high, wide and handsome tenore leggiero, has been around for years. He doesn't qualify as "up and coming" anymore; he came, he sang, and he conquered. Today, you are more likely to hear opera-queenish digs about how he is oversinging or taking the wrong roles.

Yet, like Alfredo Kraus, the singer Florez most resembles in my opinion, the younger artist wisely has not overextended himself. He's still performing those lyric tenor parts for which he was born  the bel canto of Rossini and Donizetti. Friends who just heard him in Don Pasquale at the Met raved that "he sang like a god." If we get him back at SFO, we will count ourselves lucky.

The hideous state of recording these days means virtually no new complete studio operas, though Florez is represented on disc. DVD would seem a natural, since he's such a good-looking guy with a winning stage persona and acting chops, but don't hold your breath. In the meantime, this disc of Latin American popular songs is so gorgeous it'll soothe any anxieties you have about when we might hear him again in the flesh.

Forty years ago, I was snobbily offended to discover that Kraus, that patrician figure with the aquamarine eyes and the tenor that sent shivers up my back, was also a huge crossover star in Latin American countries. This was essentially before "crossover" became the blight it now is, where the Russell Watsons and Andrea Bocellis pass as "opera singers" doing pop music. Of course, all the late, great 20th-century operatic tenors  Caruso, McCormack, Schipa, even Corelli  sang popular music, though I would suggest "oversang" as the operative word.

Once I got over the "indignity" of Kraus recording "Amapola" or "Siboney," and actually listened to the albums  and I own every one of those Montilla recordings, now transferred to CD and apparently still selling  I understood exactly what drove proper housewives in Mexico, Argentina and Puerto Rico to frenzies. That honeyed tone, the seductive phrasing, the electric high notes  Florez has them, too  but also an overpowering intimacy that makes you automatically think impure thoughts.

Irresistible beat

On Sentimiento Latino, Florez sings five songs I associate with Kraus. "Granada," possibly the most popular song on this album, was written by a Mexican composer, Augustin Lara. Also Mexican was Manuel Maria Ponce, composer of "Estrellita." The Cuban Ernesto Lecuona is responsible for the irresistible beat of "Siboney," which both Kraus and Florez finish on a high  Q? But the two songs that show off artistry and heart are "Jurame" by the Mexican Maria Grever, who wrote over 800 ballads, and "Aquellos ojos verdes" by Nilo Menendez. Both exist in superb versions by Kraus; Florez is his equal, especially in the seductive rhythms of "Those Green Eyes."

The other female composer is "Chabuca Granda" (Isabel Granda y Larca), a Peruvian singer and composer whose music was a mainstay of Juan Diego's father Ruben's career as a celebrated popular singer. Her songs infuse the traditional bolero ballad with Afro-Peruvian (creole or criolo) elements. Florez arranged Chabuca's "La Flor de la canela," "Fina estampa" and "Bello durmiente." He's not just a pretty face and voice, but a serious musician who sang and played guitar in piano bars at the age of 14. He didn't start to study opera until he was 17, but that early experience, where you have to "sell" the song to listeners who are just as interested in drinking, flirting and talking as in listening, partly explains why Juan Diego's art is so totally communicative.

Like all Latin pop music, the arrangements are extravagant, but not tasteless. Miguel Harth Bedoya conducts the Fort Worth Symphony. In Jose Alfredo Jimenez's "Ella," as Florez sings about drinking tequila and listening to mariachi to forget his romantic troubles, the orchestra imitates the typical mariachi trumpet sound. Drums pound during the climactic high notes of "Siboney," but "Bello durmiente" is mostly accompanied by solo guitar, while Daniel Binelli, the great bandoneonista, appears discreetly on three numbers, including Carlos Gardel's throbbing tango romance, "El dia que me quieras."
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