REVIEWS Recital, Théâtre des Champs-Elysées, 18 May 2007 |
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Alagna vengé des huées de la Scala, Le Monde, 23 May 2007 Roberto entre amis, AltaMusica, 22 May 2006 [external link] Roberto Alagna Embrase Le Théâtre des Champs-Elysées, Forum Opéra, May 2007 [external link] _______________________________________________________________ |
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Alagna vengé des huées de la Scala Marie-Aude Roux, Le Monde, 23 May 2007 Roberto Alagna ne s'était pas produit à Paris depuis sa fracassante sortie de scène du 10 décembre 2006 à la Scala de Milan, pour avoir été sifflé dans Aïda de Verdi (Le Monde du 13 décembre 2006). On l'avait en revanche beaucoup entendu sur les ondes, vu sur les écrans et lu dans les magazines. Vendredi 18 mai au Théâtre des Champs-Elysées, ce n'est pas un public, c'est une tribune qui lui crie son amour. Le ténor doit attendre de longues minutes avant de pouvoir chanter. La première partie de ce récital en forme d'autoportrait - des airs d'opéra français -, Alagna l'a voulue sobre. La ligne de chant force l'admiration, diction aérée et parfaitement intelligible. Roberto Alagna ménage cependant des aigus qui voyagent moins loin qu'autrefois. L'air de Pylade d'Iphigénie en Tauride de Gluck paraît même assez malaisé. Il faudra attendre Hérodiade de Massenet pour que la voix se libère, se colore et risque des pianissimos à faire pleurer, qu'elle se pare de feu et de sang pour Les Abencérages, de Cherubini, avant de déployer les charmes de la séduction absolue dans la "Sérénade de Florival", de Grétry. Le fameux "Rachel, quand du Seigneur" de La Juive de Halévy reléguera très loin les Neil Shicoff ou Chris Merritt entendus cet hiver à l'Opéra Bastille. Le piano di grazia de Jeff Cohen est un accompagnateur à la présence discrète et généreuse. Changement de décor pour une seconde partie dévolue aux chants traditionnels siciliens. C'est l'enfance d'Alagna, qui danse et jette sa gourme. Tarentelle par-ci, sérénade par-là, ballades, lamentations, le ténor conduit le bal sicilien entouré de ses musiciens, guitares, mandoline, contrebasse, piano, accordéon et percussions. Au moment d'entamer Sicilia bedda, l'hymne des immigrés siciliens aux Etats-Unis, il interpelle sa mère dans la salle : "Maman, n'écoute pas, tu vas encore pleurer !" La Sicile est debout, les Champs-Elysées aussi, qui scandent le triomphe d'Alagna et le vengent des huées de la Scala. |
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