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«THE AIDA AFTERMATH»
Part 3 - December 2006
La Repubblica, 15 December 2006, page 62


Scala fiche mal, Libération, 13 December 2006
Bravo Alagna! Ban on Booed Star Is Absurd, Bloomberg News, 14 December 2006
Roberto Alagna prêt au procès contre la Scala, Le Figaro, 14 December 2006
"Difendo mio marito Alagna chi fischia merita una multa", La Repubblica, 14 December 2006
Rebel tenor holds own show outside La Scala, Reuters, 15 December 2006
Alagna, ultimo colpo di teatro show d´addio davanti alla Scala, La Repubblica, 15 December 2006
Da Aida alla Traviata, Corriere della Sera, 19 December 2006
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Scala fiche mal
Eric Dahan, Libération, 13 December 2006

C'était la production la plus attendue de la saison milanaise : une Aïda de Verdi dirigée par Riccardo Chailly, mise en scène par Franco Zeffirelli, avec Roberto Alagna dans le rôle de Radamès. Une affiche pour nostalgiques des grandes heures de la Scala, qui ne se reconnaissent peut-être pas totalement dans les choix de programmation «modernistes» du nouveau surintendant et directeur artistique, le Français Stéphane Lissner.

Cabale. Le résultat a pourtant surpris : à 20 h 10 dimanche soir, pendant la première, Alagna a quitté la scène, juste après son grand air introductif (Celesta Aïda). Il a été aussitôt remplacé par sa doublure, Antonello Palombi, déboulé des coulisses en tenue de ville. Motif : quelques huées de spectateurs au milieu des applaudissements. A la lecture des journaux européens du lendemain critiquant sa performance («la voix a perdu de son charme», «le timbre est devenu métallique»), Alagna a aussitôt réagi en parlant de cabale des médias, et déclarant qu'il ne reviendrait plus chanter à Milan, car la Scala et son public ne le «méritent pas».

Des mots de trop pour Stéphane Lissner, qui parle d'une «fracture grave» entre Alagna et le public de la Scala. Il a répondu négativement au souhait du chanteur de réintégrer le spectacle demain. Interrogé hier sur sa décision, Lissner, après avoir rappelé l'amitié qui le lie à Alagna qu'il engagea à ses débuts dans Don Carlos au Châtelet, a déclaré qu'il n'avait pas d'autre choix : «Dimanche soir, je me suis précipité pour dire à Roberto : "Tu retournes sur scène tout de suite ou ce sera irrattrapable." Comprenant la situation, le directeur de plateau a poussé sur scène sa doublure, car les doublures sont toujours à proximité du plateau à la Scala, afin de permettre à la représentation de se poursuivre sans interruption.»

Si Pavarotti fut aussi sifflé à Milan il y a quinze ans pour son Don Carlos, à l'instar de Mirella Freni ou Maria Callas auparavant, Lissner précise que ces légendes, contrairement à Alagna, «ont au moins continué à chanter jusqu'à l'entracte, par respect du théâtre, du public et des collègues». Le chanteur nous disait hier «comprendre la décision de Lissner», mais se demande s'il n'est pas la victime collatérale d'une machination contre le superintendant. Il explique : «Dès mon arrivée au théâtre dimanche, deux hommes m'ont menacé à l'entrée des artistes. Dans ma loge, j'ai entendu ma doublure qui échauffait sa voix, et j'ai appris qu'une deuxième était en route pour la Scala. Dans les coulisses, j'ai eu le sentiment que tout le monde m'évitait.»

Alagna poursuit : «Avant le début de mon air, des gens ont commencé à siffler. A la fin, j'ai senti le sol se dérober sous mes pieds, je ne pouvais plus respirer. J'ai dû dégrafer mon armure, mon médecin m'a dit que j'avais une glycémie à 0,5. Lissner a insisté, mais j'avais la gorge nouée et risquais le couac : comment chanter quand on a la salle contre soi ? On ne m'a pas laissé cinq minutes pour me remettre, j'ai été instantanément remplacé.»

Au bras d'honneur qu'il aurait fait au public, Alagna répond qu'il s'agit au contraire d'un «salut de comédien à la Cyrano» signifiant son «respect de la décision du public». Résultat, le chanteur attaque la Scala : «J'ai répété pendant un mois, fait une générale payante à pleine voix jeudi, qui m'a valu un triomphe et qui a été applaudie pendant treize minutes. Cette générale a été retransmise par les radios du monde entier et filmée. Je viens d'apprendre que mon contrat a été annulé, que je ne serai pas payé et que mes frais ne seront pas remboursés. A aucun moment je n'ai été soutenu par le théâtre, le chef ou le metteur en scène ; quand Placido Domingo a été sifflé ici, ils ont attendu une heure et demie, afin qu'il puisse reprendre la représentation.»

Frasques. Faire revivre la «tradition» est depuis quinze ans l'objectif d'Alagna, dont le chant noble, ardent, élégiaque, et surtout l'aigu solide et rayonnant, en font un fils spirituel de Georges Thill et Nicolaï Gedda, et lui ont valu le surnom de «quatrième ténor», en référence au trio Domingo-Pavarotti-Carreras. A l'excellence des performances d'un «autre âge» d'Alagna, correspondent des frasques d'un «autre âge» qui défrayent régulièrement la chronique lyrique planétaire. Au bout du compte il apparaît très perplexe : «Depuis dimanche soir, même mes collègues chanteurs ne m'adressent plus la parole, alors que je ne leur ai rien fait, vous ne trouvez pas ça bizarre ?»

Roberto Alagna a-t-il perdu le sens des réalités depuis les 400 000 ventes de son Luis Mariano (Deutsche Grammophon), auxquels s'ajoutent les 40 000 doubles CD de sa compilation Ténor (EMI Classics) ? C'est ce qu'a insinué Stéphane Lissner dans une déclaration à l'AFP. A-t-il exagéré la portée des quelques huées, sans commune mesure avec les broncas à coup de «porc» et autre «grosse vache» qui avaient encore cours à la Scala il y a vingt ans ? Alagna, 43 ans, préfère parler de «combat de David contre Goliath», et de «volonté de nuire» à sa carrière.En attendant, c'est le ténor Walter Fraccaro, qui reprendra son rôle demain
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Bravo Alagna! Ban on Booed Star Is Absurd
Manuela Hoelterhoff, Bloomberg News, 14 December 2006

At La Scala, where Maria Callas was once pelted with radishes, Roberto Alagna made history last Sunday.

The high-strung French-Sicilian tenor with the silvery high notes walked off the stage during the second performance of a new production of Verdi's ``Aida'' after being booed by a few non- fans who decided his opening aria wasn't up to their standards of perfection.

He left the rest of the opera -- duets, trios plus triumphal march -- to understudy Antonello Palombi.

What should be his fate?

Alagna's dramatic ``drop dead'' to his critics has brought opera center stage, however briefly, provoking a flurry of hastily convened press conferences, media bulletins, editorials and commentaries. So we must be grateful to this talented nut.

When Alagna, 43, spoke to reporters on Monday, he said he hoped to return for his remaining performances. He also expressed his distress at the rudeness of his tormentors and thanked his father and grandfather for some useful advice: When you are not appreciated, leave.

That advice was short on logic, of course, since most of the theater's 2,000 ticket holders were probably happy to encounter a singer who was neither fat nor squat stomping around the pyramids as Radames, doughty vanquisher of Ethiopia.

But a shaky ego and self-doubt afflict especially the greatest singers and often flip over into rampant narcissism.

Stern Approach

La Scala's general manager, Stephane Lissner, took a stern approach. Alagna would not be allowed back for any ``Aida'' shows. He had offended the public.

``Unfortunately, his behavior on Sunday evening caused a definitive break between the artist and the audience which La Scala has no possibility of mending,'' Lissner said. He failed to explain why that audience would be thrilled to pay as much as 170 euros ($225) to hear the understudy or the hastily summoned Walter Fraccaro just so the boss could teach Alagna a lesson in deportment.

Golly. Who misbehaved first? Since when has Lissner faced more than an unbalanced budget or a group of gormless journalists? Has he never pondered what it might be like to step in front of thousands of strangers who may not all wish you well? Why punish a guy who turned another evening at the opera into an unforgettable event?

Hard High Note

Verdi's Radames is a particular challenge for a dramatic tenor who has little time to warm up before delivering his ode to the slave he loves, ``Celeste Aida,'' an aria capped by a high B flat that is meant to be spun out softly and almost never is.

In the 1980s, I attended a performance at La Scala in which the tenor simply skipped the note after losing his way. As the hapless man threw frightened looks at the useless conductor, my neighbor began loudly humming the tune which was then taken up by others. ``This is the way it goes, you cretin,'' he shouted.

Baiting singers is part of the La Scala experience, though the recent makeover of the theater eliminated the standing room once occupied by La Scala's polarizing claques.

Long-in-the-tooth opera queens remember the booing of Mirella Freni by Renata Scotto worshippers or Callas by those who could adore only Renata Tebaldi. More recently, in December 1992, Luciano Pavarotti forgot bits of Don Carlo and was booed as he bumbled about the scenery.

Renee Fleming's souvenir book will always include that night in 1998 when she gave offense with her ornamentations in the title role of Donizetti's ``Lucrezia Borgia.'' Partisans of an old Turkish belle and ex-Lucrezia, Leyla Gencer, probably led the attack and in the ensuing pandemonium, the sensitive conductor, Gianluigi Gelmetti, collapsed twice on the podium before leaving by ambulance.

Fleming, tough as nails, insisted on returning to La Scala as soon as possible, but with a concert featuring dour, unembellished German songs that don't attract voice lunatics.

Toxic Atmosphere

The atmosphere at La Scala could be as toxic backstage in the Yellow Room, where the company's last master, the imperious conductor Riccardo Muti, held his rehearsals. He enjoyed having two casts compete for the honor of the opening night and would go around pointing his baton at some quivering heap of hope: ``Sing that line,'' he would command. Then, turning to another, ``Now you.''

Alagna has never been the most stable colleague, especially since marrying Romanian soprano Angela Gheorghiu, whose own temper and diva demands are the stuff of legend. Every writer has a favorite story of Draculette in full cry. Here's mine: She once insisted a London radio program provide a makeup artist before she went on.

How can you not adore someone like that? There are way too many bores on the stage, singing perfectly. These two have esprit, even if it doesn't always advance their agenda in an era where bureaucrats just want their programs to run smoothly.

Sick Attraction

Alagna can be as self-defeating as his wife, fighting fights that lead nowhere as he awaits the adoration that will never be enough. A few years ago, his unrealistic financial demands scuppered a project to film ``Il trovatore'' at the Bastille, thus depriving opera history of his excellent Manrico.

Just why Alagna would sign up for La Scala is hard to fathom, but the historic house seems to exude a sick attraction. Perhaps he relished working with directing legend Franco Zeffirelli, 83, who goes back to the glorious 1950s at La Scala. In any event, the tenor canceled his participation in another new production, ``Carmen'' at Covent Garden, just to appear. (Pavarotti had also canceled a new ``Lucia'' at the Metropolitan Opera so he could embarrass himself as Don Carlo).

Oh, irony. Big names are rarely booed at the Met or Covent Garden -- only unconventional directors and the occasional wayward conductor. By canceling Covent Garden, the tenor gave a huge opportunity to Jonas Kaufmann, who took his place and delivered a world-class performance last Friday.

German Star

Kaufmann, a handsome German about six years younger and a few inches taller, provoked the kind of cheering that poor Alagna had hoped to hear at Scala.

Did Papa and Il Nonno offer no wise maxims to their Roberto along the lines of ``There is always someone waiting in the wings?'' Or ``Seize the night?''
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Roberto Alagna prêt au procès contre la Scala
Jean-Louis Validire, Le Figaro, 14 December 2006

Le ténor a l'intention de « demander réparation pour le dommage subi » dimanche après avoir été hué lors de la représentation d'Aïda.

Le ténor français Roberto Alagna veut obtenir des dommages-intérêts de la Scala de Milan, qui a décidé de le remplacer pour les prochaines représentations d'Aïdaaprès sa sortie fracassante de scène dimanche à cause de sifflets du public, a annoncé hier son avocat italien (voir nos éditions d'hier). MeMarco Rocchini a également affirmé être en possession d'un « certificat médical démontrant que le maestro a été pris d'un malaise quand il a quitté la scène, en partie à cause du choc que lui ont procuré les sifflets et les huées ». « J'ai informé le Théâtre de ce malaise, mais ils ont refusé de le prendre en considération », a-t-il ajouté, précisant que son client à l'intention de « demander réparation pour le dommage subi ».

Le ténor, âgé de 43 ans, qui jouait le général égyptien Radamès dans l'opéra de Giuseppe Verdi mis en scène par Franco Zeffirelli, avait brusquement quitté la scène dimanche après avoir été sifflé et hué par une poignée de spectateurs, lors de son interprétation de l'aria d'ouverture « Celeste Aïda ». Après un bref instant de panique, le ténor Antonello Palombi, doublure d'Alagna, était arrivé sur scène en jeans noir et chemise, la voix non préparée.

L'attitude de Roberto Alagna « a provoqué une déchirure définitive entre l'artiste et le public, que la Scala n'a aucune possibilité de réparer », a annoncé lundi le théâtre lyrique milanais qui a remplacé le Français par le ténor Walter Fraccaro.

S'exprimant dans les colonnes du Monde daté d'aujourd'hui sur ce qui est aussitôt devenu une affaire en Italie comme dans tout le monde lyrique, le chanteur soutient qu'il s'agit d'une cabale, ajoutant : « Depuis un mois j'étais en butte à des vexations. Tous les jours il y avait un petit truc du genre quelqu'un qui vous glisse :»Tu as du courage !* ou bien»Tu n'as pas peur de prendre le rôle après Carlo Bergonzi*. » Si, selon lui, « la générale s'est bien passée et la première a été un grand succès, il y a eu tout de même un»bouh* dans la salle ».

Prétendant qu'il était fragilisé depuis un an par des problèmes de santé, Roberto Alagna précise qu'il a fait ce soir-là « une crise d'hypoglycémie, justifiant le fait qu'il ne pouvait pas continuer à chanter ». « Je suis resté jusqu'au troisième acte dans ma loge afin de récupérer. Plus personne ne me parlait. J'étais devenu un pestiféré. »

On passe donc de l'opéra au soap opera. Les arguments avancés par le ténor auquel son avocat a conseillé dorénavant le silence semblent sinon faibles du moins légers. Jusqu'ici Roberto Alagna adulé par le public n'a jamais été victime de la moindre cabale. Et ses ennuis passagers, qui l'avaient fait sortir notamment de scène lors d'une représentation de Cyrano de Bergerac à Montpellier l'année dernière, semblaient banals. Il n'en avait, en tout cas, jamais reparlé. Maintenant, ce sont les ténors du barreau qui remplacent les chanteurs. Il s'agit d'impressionner la partie adverse pour obtenir le paiement des prestations non fournies. Ira-t-on jusqu'au procès ? C'est peu probable car la Scala et encore moins Roberto Alagna n'y ont grand-chose à prouver. 
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"Difendo mio marito Alagna chi fischia merita una multa"
Paola Zonca, La Repubblica, 14 December 2006

Non solo approva la scelta del marito, Roberto Alagna, di presentarsi in gara a Sanremo, ma spera pure di affiancarlo in duetto. «Guardo sempre il festival, lo adoro. Andarci sarebbe un sogno, magari anche quest´anno. Non so, vedremo», rivela il soprano Angela Gheorghiu al telefono da Berlino, dove martedì ha avuto «mezz´ora di applausi» nel Romeo e Giulietta di Gounod. Lui, il tenore che ha lasciato il palco nel bel mezzo del primo atto di Aida, potrebbe ripresentarsi oggi in teatro per la quarta recita dell´opera, anche se la Scala gli ha già comunicato che ritiene rescisso il contratto. Lei, la bella cantante romena con la fama di diva capricciosa, lo difende a spada tratta: «Quando interpreti un ruolo così pesante, e ti aspettano al varco, fischiano ancor prima che tu apra bocca, abbandonare può essere l´unica reazione possibile».

Non pensa che abbia compiuto un gesto poco professionale?
«I fischi durante la recita sono inaccettabili. Anzi, dovrebbero dare una multa ai responsabili. Come allo stadio: se tiri oggetti in campo puoi finire in galera. Un artista sul palco fa un lavoro immenso, canta con il sangue e l´anima. Se non ti piace, te ne vai, o non applaudi».

Però è successo a tanti cantanti di essere contestati, e non per questo hanno gettato la spugna...
«A Roberto non era mai accaduto, e nemmeno a me. Se sbagli, puoi anche ammettere i "buu", ma lui no, non ha commesso errori. Abbiamo cantato in tutto il mondo, questa è una pratica in uso solo in Italia. Guardi, tutti i colleghi lo hanno sostenuto: Pavarotti, Domingo, vi pare poco?».

Vuol dire che il pubblico della Scala è maleducato?
«Non tutto. Però ci sono alcuni facinorosi che preparano le stroncature a tavolino».

Alagna dice che è disposto a tornare.
«È convinto di averne diritto. Se non lo lasciano cantare, allora significa che il teatro non lo vuole. Ho assistito alle prove: non sapevano più come complimentarsi con lui. E adesso? Hanno cambiato atteggiamento, l´hanno lasciato solo».

Zeffirelli ha espresso preoccupazioni per la "Traviata" che farete insieme a Roma in aprile.
«Anche lui, che è nostro amico, passa dalla parte dei traditori? Diceva che avremmo fatto una Traviata memorabile. Meglio che ora stia zitto».

E, alla Scala, in luglio, lei canterà Violetta?
«Certo, non ho alcuna intenzione di cancellare».

Però ha annullato il "Don Carlo" del 2008 al Covent Garden.
«Era solo un progetto, nessun contratto firmato. Vogliono allestire l´opera nella versione in cinque atti: bellissima, ma faticosa, lunga, difficile. Non mi sento ancora pronta».

Si dice che abbia litigato col direttore Antonio Pappano.
«Niente affatto. Così come non avevo litigato con Muti a Ravenna. Gli ho detto: non sono una tua studentessa. E ho girato i tacchi. In teatro non esistono divorzi per sempre». 
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Rebel tenor holds own show outside La Scala
Reuters, 15 December 2006

MILAN - Top tenor Roberto Alagna, who stormed off the stage at Milan's La Scala this week after he was booed in mid-performance, staged his own show outside the famed opera house on Thursday as the show went on inside without him.

Alagna, who had said he would sue the theatre if they did not let him return, arrived in Piazza della Scala shortly before Verdi's "Aida" was due to start and began singing before a crowd of onlookers and photographers.

Looking up at La Scala, the French-born tenor, hailed by some critics as the new Pavarotti, sang a poignant passage from Puccini's Madame Butterfly containing the words: "Farewell, flowered sanctuary of happiness and love."

He took a photograph of the theatre with his mobile telephone. "I came to take a souvenir, my last happy memory of La Scala because I don't know when I will see it again," he was quoted as saying by the ANSA news agency.

Alagna, 43, walked off Franco Zeffirelli's lavish production of Aida on Sunday night after a small section of the audience heckled him as he was singing an aria.

The incident, a first in the 230-year history of La Scala, forced a costumeless substitute to step in and carry on singing as some in the audience shouted "Shame on you!". Organisers later apologised to the public.

Alagna said he had told La Scala he was ready to return to the show but the opera house had turned him down for breach of contract. Thursday's performance of Aida was the first since Sunday's dramatic episode.

Alagna told reporters outside the theatre that his lawyers had already begun proceedings against La Scala, but said he was also sorry at the way things had turned out.

"I dearly loved this theatre and its audience, I cancelled a very important production at Covent Garden to come here but I came with great joy," he said.

 
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Alagna, ultimo colpo di teatro show d´addio davanti alla Scala
La Repubblica, 15 December 2006

Il tenore escluso dall´Aida canta e polemizza fuori dalla sala mentre va in scena l´opera

Roberto Alagna esce di scena con un ultimo colpo di teatro. Si presenta in piazza della Scala alle 19.45, mentre in sala sta per cominciare la quarta recita di Aida. Telecamere, fotografi, giornalisti sono tutti lì schierati, e lui, il tenore che domenica scorsa ha abbandonato il palcoscenico nel bel mezzo del primo atto dell´opera, si conquista ancora un po´ di pubblicità e improvvisa un addio a Milano con le note della Madama Butterfly. In jeans, maglioncino azzurro e cappotto nero, non si avvicina all´ingresso del teatro, si ferma dall´altra parte della strada, vicino al monumento a Leonardo. Ha il cellulare in mano: «Ecco, vedete, faccio una bella foto alla Scala e me la porto con me: non so quando la rivedrò» dice, poi ribadisce le sue accuse. «Ho amato tanto questo teatro: anni fa ho cantato Bohème due giorni dopo la morte della mia prima moglie, immaginate in che condizioni. Questa volta però mi hanno lasciato solo. Mentre cantavo non stavo bene, le gambe mi tremavano, avevo la glicemia a zero. Ma loro non si sono fermati nemmeno un minuto, nessuno è venuto nel mio camerino. Avrei potuto avere un collasso».

In realtà, a chi era in teatro e a chiunque abbia visto le immagini di quella sera trasmesse dalla Rai, non ha dato certo l´impressione di stare poco bene: ha indirizzato un gesto di sfida al loggione che lo aveva contestato, poi è uscito dietro le quinte. «Non era un gestaccio» spiega «ma un saluto alla Cyrano: mi sono toccato la fronte, mi sono inchinato. Volevo intendere: non vi piace la mia musica? Beh, allora me ne vado». Intorno a lui si raccoglie un drappello di persone, non certo una folla, una signora gli dà una rosa. Lui ha gli occhi rossi, riferisce di non dormire da giorni e di accettare la sorte come Radames. Intona guardando la Scala "Addio fiorito asil di letizia e d´amor..." e annuncia di essere in partenza per Roma: «Vedrò l´agente che mi segue per Sanremo. Pippo Baudo mi aveva invitato come ospite. Ho detto di no, in Italia non sono abbastanza conosciuto, meglio la gara. Adesso forse vado come ospite. Vedrò anche Franco Zeffirelli: mi ha telefonato, mi ha detto "siamo amici"». Ma il regista è irritato con la moglie di Alagna, il soprano Angela Gheorghiu per alcune sue dichiarazioni: «Nessuno mai mi ha intimato di stare zitto» dice Zeffirelli. «Io ho solo espresso imbarazzo nel dover lavorare a Roma, in Traviata, con un tenore che ha fatto uno sgarbo così duro alla Scala. Lei non deve continuare a difenderlo».

Ma la telenovela rischia di continuare a carte bollate. «La causa alla Scala è già partita», dice Alagna, e il suo avvocato Marco Rocchini, che è anche il sindaco di Arcore, conferma: «Ha compiuto un gesto impulsivo, ma il teatro poteva difenderlo. E poi stava male». La Scala però si sente in una botte di ferro: Alagna ha rescisso il contratto. Difficile ricucire i rapporti, ma il tenore pensa alla musica leggera: «Farò presto un disco da solo, ma non mancherà un duetto con mia moglie. Arrivo dal cabaret, non è una novità. All´inizio della carriera lirica, mi consideravano un extraterrestre». E il Dvd di Aida che era in programma? «La casa discografica Decca ha detto: a noi interessa solo se è Alagna a cantare».
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Da Aida alla Traviata
Giuseppina Manin, Corriere della Sera, 19 December 2006

Zeffirelli: indifendibile la pazzia di Alagna ma accanto a sua moglie ora potrà rifarsi

Aveva scommesso e ha vinto. Posta in palio: trionfare ancora una volta alla Scala, a Sant'Ambrogio, in un'inaugurazione quanto mai temibile, che sarebbe stata ad alto rischio per chiunque. Persino se ti chiami Franco Zeffirelli e sei un mito della lirica.

Lui ha buttato sul piatto un'Aida tutta d'oro, «l'Aida delle Aide», ed è tornato «vincitor». Accolto da applausi così lunghi e caldi da strappargli qualche lacrima. «Una serata straordinaria, la più bella della mia vita , aveva confessato a caldo . Un sogno meraviglioso».

«Se non fossi superstizioso, direi che potrebbe essere la maniera perfetta per chiudere la mia carriera», ribadisce ora, rientrato nella sua casa romana. Dove ad attenderlo c'era una gran botta di stanchezza: «Sono sfinito  spiega . Caduta la tensione del debutto, di colpo ho sentito addosso lo stress e la fatica di quei quaranta giorni e notti di lavoro senza tregua. A curare ogni dettaglio, a tenere i rapporti con centinaia di persone, dai cantanti ai macchinisti, tutti che fanno capo a te... Una maratona. Ma avevo scommesso con me stesso. Dovevo dimostrare che a 83 anni ero all'altezza del compito».

Gli esami non finiscono mai... «Se sei alla Scala, sei alla Scala. Il teatro da sempre più sotto i riflettori del mondo. Un teatro traboccante di memorie e di affetti, dove ancora sento la presenza di cari fantasmi, da direttori come Carlos Kleiber a Leonard Bernstein, per non parlare di Maria Callas. La prima volta che vi debuttai  53 anni fa  ricordo di essere entrato in teatro con gran soggezione. Adesso, dopo 14 anni d'assenza dovuti ai miei dissapori con Muti, posso dire di aver provato lo stesso batticuore. Ma quando il sovrintendente Lissner mi ha invitato per Aida, non ho esitato un solo attimo. Ho mandato al diavolo acciacchi e timori e mi sono rituffato con gioia nell'atmosfera della Scala».

Ritrovandola, in barba al tempo e alle crisi, uguale identica a quella respirata tanti anni prima... «Perché lì resiste una cultura dell'opera tramandata da generazioni. Artigiani, artisti del coro, ballerini... Una "famiglia" unita dal rispetto e dall'orgoglio di appartenere a un teatro "mostruoso"».

Molti di loro, ricorda il regista, avevano già collaborato con lui in passato: «"Finalmente possiamo tornare a lavorare insieme come ai vecchi tempi", mi hanno sussurrato. Ormai allestire uno spettacolo come si deve è diventato raro. Proprio prima di Aida la Scala ha visto un Don Giovanni dove il regista, Peter Mussbach, uno che secondo me sarebbe meglio chiudere in manicomio, si era divertito a buttare all'aria la perfezione di un capolavoro per scemenze tipo far arrivare Donna Elvira in Vespa... Ma via, ancora queste cose! E i critici la chiamano avanguardia».

A proposito, la sua Aida tanto è piaciuta al pubblico quanto ha fatto storcere il naso alla critica... «Anche qui, sai la novità... Io sono da sempre bersaglio dei critici. Sia nella musica sia nel cinema. Non mi perdonano di fare spettacoli di successo, quelli che la gente va a vedere e si diverte pure. Io mica lavoro per loro: io lavoro per il pubblico, per gli artisti».

E allora, visto che si parla di pubblico, come ha trovato il pubblico della Scala? «Beh, visto come ha accolto la mia Aida... Secondo me questo pubblico è stato vessato da tanti anni di pret-à-porter culturale, era sfinito da troppe opere "rare" e penitenziali, non ne poteva più di sbadigliare. E quelle messe in scena insensate e fuorvianti... Tedeschi e inglesi han fatto scuola negli ultimi tempi; e allora, tutti a scimmiottarli. Si è sfregiata l'opera in ogni modo, chi va a teatro non capisce più nulla. Invece  lasciatemelo dire , se un ragazzo va a vedere la mia Aida, anche se non sa niente della storia, segue tutto. Perché negare questo? Perché non tornare a far diventare l'opera quel che era, un grande spettacolo popolare?».

A ridare un brivido di quel clima di passioni stavolta ci ha pensato il tenore. La ritirata in diretta di Radames- Alagna è stata un colpo si scena che non si dimentica. «Una pazzia grave. È indifendibile. Inutile che tiri in causa altre bizze. Maria Callas una volta lasciò la Norma perché aveva un febbrone e la voce non veniva più. Ma comunque arrivò alla fine dell'atto nonostante il loggione le gridasse: "Gallina! E ti pagano anche!". I fischi fanno parte della storia dei teatri lirici, li hanno beccati un po' tutti. Persino Carlo Bergonzi, un Radames grandissimo. Un ruolo terribile, non ideale per Alagna, che pur se l'era cavata benissimo. Ma qualche dissenso bisogna sempre metterlo in conto. Peccato, davvero».

Tra pochi mesi, in aprile all'Opera di Roma, lo aspetta Traviata, altro titolo chiave della sua carriera, tante volte portata in scena e persino al cinema. Al pensiero Zeffirelli già si scorda della stanchezza e scalpita. I protagonisti saranno proprio loro, Roberto Alagna, e sua moglie Angela Gheorghiu... «Ho sempre voluto bene a tutti e due, anche se adesso... Nel frattempo Alagna andrà a Sanremo. Dove, dopo la sceneggiata alla Scala, trionferà davvero. Però, quello è un altro mestiere. Se vuol recuperare credibilità nella lirica dovrà impegnarsi duramente.

Traviata potrebbe essere un'ottima occasione. Sto pensando a una versione erotica, quella che Verdi ha certo immaginato ma dati i tempi non poteva esplicitare. Violetta è tisica, e i tisici hanno fama di grandi amatori. Vorrei che l'eros fosse palpabile in scena, e visto che ho a disposizione due cantanti belli e che si amano davvero nella vita, non c'è occasione migliore».
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This page was last updated on: December 19, 2006